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Article de fond

Dans l’Église, tous sont esclaves de Christ

1 juin 2024

Illustration d’Abbey Lossing

Philémon 1-25

Nous souhaitons tous vivre libres, mais la Bible enseigne que la liberté physique n’est pas la plus essentielle de toutes. En réalité, nous sommes véritablement libres lorsque nous aimons les autres, leur pardonnons leurs fautes et vivons en paix avec eux, mais surtout, quand nous sommes en relation avec Jésus, celui qui nous libère. Cela ne veut toutefois pas dire que nous sommes dégagés de toute entrave. Dans l’épître à Philémon nous voyons la tension qui existe entre la liberté et une réalité étrange : la servitude volontaire.

CONTEXTE

Esclave dans la maison de Philémon, Onésime s’était enfui avant de croire à l’Évangile que Paul lui avait annoncé. Assigné à résidence à Rome, Paul écrit à Philémon pour lui demander de pardonner son péché à un nouveau frère en Christ.

LIRE

Le livre de Philémon

RÉFLÉCHIR

Les responsabilités qui résultent de suivre Christ pourraient nous sembler impossibles à assumer au départ.

• Dieu nous demande d’annoncer l’Évangile, puis de favoriser la croissance des nouveaux convertis (Marc 16.15; Colossiens 2.5). Voilà qui explique pourquoi Paul parle d’Onésime comme de « mon enfant que j’ai engendré » (v. 10). En quoi la relation entre les croyants et ceux qui les édifient se compare-t-elle à celle d’un parent et de son enfant? Priez pour une personne qui vous a amené à la foi.

Dérivé de phileo (qui signifie en grec « traiter affectueusement »), Philémon veut dire « attentionné, qui embrasse ». Paul demandait à son ami d’accueillir son ancien esclave à bras ouverts.

• Lors de notre conversion, Dieu nous pardonne tous nos péchés. Cela ne signifie pas que les gens que nous avons blessés nous ont pardonné ou que nos anciens problèmes disparaissent. Nous devons tenter de nous réconcilier avec ceux que nous avons offensés. Dans cette lettre, Paul renvoie Onésime à son ancien maître (v. 12). Comment cette situation aurait-elle pu être délicate pour ces deux hommes? Qu’en tireraient-ils? Priez le Seigneur de vous indiquer si vous devez résoudre un vieux conflit.

Paul fait un jeu de mots avec le nom Onésime (profitable, utile) quand il dit à Philémon que son esclave lui a été autrefois inutile, mais qu’en revenant auprès de lui comme chrétien, il lui sera bien utile (v. 11). Maintenant, Onésime était précieux en tant qu’ouvrier dans le royaume.

• Paul veut que son ami pardonne volontairement, sans y être forcé (v. 14). Pourquoi serait-il préférable pour Philémon de pardonner de plein gré? De quelle manière ce pardon stimulerait-il sa croissance spirituelle par contraste avec un pardon forcé? Comment sa relation avec Onésime en serait-elle changée?

SUITE DE L’HISTOIRE

Paul offre de payer la dette d’Onésime pour faciliter la réconciliation de ces deux hommes.

• Paul prie Philémon de non seulement libérer Onésime de son esclavage, mais aussi de l’accueillir comme un frère dans le Seigneur (v. 16,17). Il mentionne « l’amour et […] la foi dont tu fais preuve envers le Seigneur Jésus et pour tous les saints » (v. 5). Expliquez comment ces qualités favorisent le pardon.

On ignore si Onésime a rencontré Paul par hasard à Rome ou s’il a parcouru plus de 1600 kilomètres pour entendre l’apôtre lui annoncer les vérités qu’il avait transmises à son maître (v. 19).

• Lisez de nouveau les versets 18 et 19. De quelle manière Paul devient-il une image de Christ en offrant de payer la dette d’Onésime? En quoi Paul ressemble-t-il à Christ dans les autres rôles qu’il joue ici?

L’Écriture ne nous dévoile pas ce qui est arrivé à Onésime, mais selon la tradition de l’Église, il est devenu l’évêque d’Éphèse et a subi le martyre pour sa foi en Christ.

• Bien qu’assigné à deux reprises à résidence par les Romains, Paul se désigne comme « prisonnier pour le Christ Jésus » (v. 1,9). Que révèle cette expression sur les valeurs de l’apôtre? Qu’exige son incarcération de sa part? Répondez à ces questions en vous mettant à la place de Paul et en remerciant Jésus pour son joug aisé (Matthieu 11.30).

RÉFLÉCHIR

Les esclaves de Christ connaissent la véritable liberté.

• En choisissant de suivre Jésus, nous prenons son joug. Être esclave du Christ Jésus exigeait de Philémon qu’il pardonne, d’Onésime qu’il soit brave et de Paul qu’il négocie la paix. Songez à la beauté de votre propre servitude volontaire et entrez dans une relation plus profonde avec le Seigneur.

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