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Article de fond

La puissance surprenante de nos paroles

1 février 2025

Illustration de Joao Fazenda

Les paroles nous semblent parfois insignifiantes. Or, les paroles influencent la vie, tant en bien qu’en mal, et l’épître de Jacques attaque ce sujet de front. Heureusement, quand nous laissons le Saint-Esprit nous inspirer notre discours, celui-ci produit de bons résultats : une plus grande intimité avec Dieu, une belle camaraderie avec ses enfants et une sagesse qui profite au monde.

CONTEXTE

Jacques, le frère de Jésus, écrit à des Juifs chrétiens durant les premières années de l’Église.

LIRE

Jacques 3.1-12

RÉFLÉCHIR

Espérez-vous ne pas pécher par vos paroles ou croyez-vous la chose impossible?

  • Dieu a donné des enseignants à l’Église (1 Corinthiens 12.28). Pourquoi ceux-ci recevraient-ils un jugement plus sévère en raison de ce rôle (Jacques 3.1)? Songez au lien entre responsabilités et responsabilisation. Pensez aussi au fait que Jacques fait suivre cette exhortation d’un avertissement relatif à la langue.

L’enseignement constitue à la fois un rôle dans l’Église et un don du Saint-Esprit. Les dons comprennent la prophétie, le service, l’exhortation, la générosité, le leadership, la miséricorde, la sagesse, la connaissance, la foi, les guérisons, les miracles, le discernement, les langues et leur interprétation, ainsi que le don de secourir.

  • Jacques reconnaît que tous les chrétiens bronchent (v. 2); ce mot traduit ptaio (« errer, faire erreur, pécher »). Selon ce verset, quelle est la différence entre broncher de plusieurs manières et broncher en paroles? Comment péchons-nous par nos paroles? Fournissez-en quelques exemples.

  • Le mot parfait (v. 2) évoque l’impossible. Cependant, comme Jésus nous a exhortés à être « parfaits » (Matthieu 5.48), il rendra possible l’impossible. La perfection est un processus se déroulant sur une vie (voir 1 Pierre 5.10). Est-il donc possible de ne pas pécher par ses paroles?

En expliquant que la critique par elle-même n’est ni sage ni charitable, le prédicateur du 19e siècle Charles Spurgeon a dit : « Louez Dieu davantage et faites moins de reproches à vos semblables […] Pensez beaucoup, mais dites peu […] et surtout, priez le Seigneur de veiller sur votre bouche. »

  • Le mors dans la bouche des chevaux et le gouvernail des navires nous montrent qu’il est possible d’user de sagesse dans nos paroles (Jacques 3.3,4). Tant le mors que le gouvernail « dirigent »; ce mot traduit metagó, qui signifie « transférer, conduire ».

SUITE DE L’HISTOIRE   Les paroles vaines peuvent avoir des conséquences graves.

  • Jacques compare nos paroles à un feu destructeur (v. 5,6). Quelle « forêt » des paroles mal choisies pourraient-elles enflammer? Citez quelques exemples de paroles inspirées de l’Esprit qui ressembleraient plus au discours de Christ. Pour vous y aider, lisez Éphésiens 4.29 et Galates 5.22,23.

    « Une langue douce est un arbre de vie, mais la perversité qui est en elle brise l’esprit » (Proverbes 15.4) confirme les enseignements de Jacques. Des paroles malavisées blessent les gens qui nous entourent et impriment une mauvaise direction à notre vie.

  • Au chapitre 1, Jacques écrit : « Si quelqu’un pense être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine » (v. 26) et, dans Jacques 3.8, il écrit qu’« aucun homme ne peut la dompter ». Parlez de la discipline nécessaire dans le premier cas et de la dépendance de Dieu dans le deuxième.

  • Le terme « maudissons » au verset 9 vous surprend-il? Priez Dieu de vous le révéler quand vous êtes coupable de paroles répréhensibles.

    Du premier chapitre de l’Écriture jusqu’au dernier, nous voyons la puissance des paroles. « Dieu dit : Que la lumière soit! Et la lumière fut » (Genèse 1.3). « L’Esprit et l’épouse disent : Viens! » (Apocalypse 22.17).

  • Les versets 11 et 12 indiquent que, lorsque nos paroles ne conviennent pas à la présence du Saint-Esprit en nous, c’est que nous avons cédé à notre nature charnelle. Vos paroles inappropriées vous ont-elles déjà donné l’impression de ressembler à « un figuier qui produit des olives »? Songez à la façon dont la prière ou les actions de grâces pourraient remédier à cette situation.

RÉFLÉCHIR       La langue exerce un immense pouvoir, en bien ou en mal, selon l’usage que l’on en fait.

  • Imaginez l’effet que peut produire sur les autres (et sur nous) « une parole dite à propos » (Proverbes 25.11).

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