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Article de fond

Que signifie sauver le monde?

1 septembre 2024

Illustration d’Abbey Lossing

Comment être glorifié? Si nous ne nous inspirions que de valeurs terrestres pour répondre à cette question, nous dirions que la meilleure manière d’y arriver serait d’acquérir notoriété et pouvoir. Quand Jésus dit que l’heure est venue pour qu’il soit glorifié, il parle cependant de réalités très différentes : l’humilité, l’obéissance et la mort.

CONTEXTE

Les Juifs espéraient que le Messie les libérerait de la servitude romaine (Jérémie 23.5,6). Quand Jésus entre dans Jérusalem avant la pâque, les foules se massent autour de lui en croyant que, s’il est le Messie, il leur apportera la victoire. Un affrontement entre les chefs religieux et Jésus semble inévitable.

LIRE

Jean 12.23‑28

RÉFLÉCHIR

Ce passage montre à la fois les côtés humain et divin de Jésus. Même s’il est profondément attristé parce qu’il sait qu’il devra souffrir sous peu, il se soumet à la volonté de Dieu et se prépare à s’offrir de manière sacrificielle par amour pour nous.

Jésus utilise l’expression le Fils de l’homme 78 fois dans les Évangiles, plus souvent qu’aucun autre titre.

• Les foules s’attendaient à remporter la victoire sur leurs ennemis par la puissance divine. Comment le quotidien de ces gens pouvait-il influencer leurs attentes? De quelle manière la mort et la résurrection de Jésus devaient-elles les délivrer de bien plus?

RÉFLÉCHIR

Remarquez comment Jésus décrit ce qui va se passer. Au lieu de dire : « On va m’arrêter et m’exécuter », il dit : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié » (Jean 12.23). Non pas exécuté, mais glorifié. Ce mot évoque la victoire. Jésus semble nourrir les espoirs de tous. « Mais oui! Il s’agit du bon moment, du bon endroit et de la bonne personne. Le Messie est enfin venu vers nous pour vaincre ceux qui dominent sur nous. Il inaugurera son règne sous peu. »

• Jésus se compare toutefois à un grain de blé. À quoi sert un seul grain de blé? Pourtant, s’il tombe en terre et meurt, il procure la vie; une tige sort de terre, qui produira beaucoup de grains à son tour et sera porteuse d’espoir pour un grand nombre. Comment la définition divine de la gloire diffère-t-elle de la nôtre?

Daniel 7.13 emploie le titre fils d’homme. Un Juif aurait vu dans cette expression la réalisation d’une promesse de Dieu, soit l’arrivée du Messie longtemps attendu.

• Relisez les versets 24 et 25. Les auditeurs de Jésus ont dû croire qu’il leur parlait en énigmes; peut-être est-ce aussi notre cas. Comment le fait de « perdre sa vie » correspond-il à la garder?

SUITE DE L’HISTOIRE

Jésus explique que, pour nous intégrer au plan de Dieu, nous devons le suivre et le servir, coûte que coûte.

• Après que le Seigneur sera mort et ressuscité, qu’il aura vu ses disciples et qu’il sera monté au ciel, Paul écrira aux Philippiens pour leur rappeler que les chrétiens doivent suivre l’exemple de Christ et se sacrifier par amour pour lui. Lisez Philippiens 2.5-11. Comment la mort de Jésus est-elle devenue un acte salvateur d’obéissance? Quelle est la qualité que ce passage nous encourage à émuler?

Doxazō — le mot grec pour « glorifier » — signifie « louer, vanter, magnifier, célébrer, rendre les honneurs ».

• Dans les versets 6 à 8, Jésus est prêt à renoncer à ses droits et à devenir un serviteur; voilà pourquoi Dieu le glorifie (Philippiens 2.9,10). Que révèle cette vérité sur la nature et les priorités de Dieu? Comment aligner nos priorités sur les siennes?

RÉFLÉCHIR

Dans sa détresse, Jésus prie ainsi : « Père, glorifie ton nom! » (Jean 12.28).

• Comment nous appuyer sur Dieu dans la souffrance peut-il nous aider à persévérer? Dans cette histoire, qu’est-ce qui vous assure de la présence indéfectible de Jésus?

Jésus a fréquemment filé des métaphores agricoles. Dans Jean 12, il explique que la mort produit une nouvelle vie, tant dans les champs que par son œuvre salvatrice.

• L’Écriture ne décrit pas Jésus comme un tyran, mais comme un serviteur. Notre perception de lui, de nos semblables et de nous-même pourrait changer quand nous comprenons qu’il nous a sauvés en laissant sa vie, plutôt qu’en usant de force. Dans la mesure où nous ressemblerons toujours plus à Christ, puissions-nous aussi être mus par un amour sacrificiel.

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